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crash-test de ma pergola
Jusqu’à présent, ma belle pergola (la 2e), bien campée sur ses pieds solides, se contentait de regarder pousser à ses flancs les deux jeunes kiwis et leurs frêles vrilles.
Mais voilà que la semaine dernière, la tempétueuse Barbara s’invite en mon petit paradis et, profitant de la nuit, commence à secouer tous les arbres de la vallée. Par vagues successives et irrégulières, ça souffle, ça grince, ça s’affole, ça s’agite, ça mugit. Il fait grand bruit et grand nuit depuis longtemps et toute la forêt est en émoi.
Vers quatre heures du matin, Barbara, peut-être un instant fatiguée de tout ce remue-ménage, vient s’appuyer sur le tronc du grand peuplier tremble au bout du verger.
Oh, pas bien longtemps, mais assez toutefois pour faire chanceler le géant qui s’effondre dans un grand fracas de branches cassées.Ne parvenant plus à dormir depuis un moment déjà, et quand même inquiet, je me lève pour "voir" (je n'ai pas de lampe) de quoi il retourne. Arrivé sur la terrasse du verger, je n'aperçois qu’un amas de feuilles mêlées, noisetier, tremble et frêne, bien plus haut que moi, qui me barre complètement le passage. Au-dessus, un grand vide rempli de ciel et derrière (et/ou dessous…) : ma belle pergola.
Je fais le tour du problème en passant par le bas, au milieu des potirons, et me retrouve derrière. La pergola, qui semble avoir tenu bon, ressemble à une sombre caverne de feuilles. Le peuplier tremble, lui, étale son tronc massif dans la charmille, au flanc du talus.
Je remonte au niveau de la grange pour constater avec soulagement que ma remorque semble avoir été épargnée et que l’étendoir est encore debout et en un seul morceau. En partie rassuré, je retourne me coucher, remettant au lendemain l’heure du constat.
Le lendemain donc, pas de bonne heure à cause de cette nuit de maigre sommeil, mes impressions de la nuit sont confirmées. Le tremble est tombé au "meilleur endroit possible".
Seules quelques petites branches s’appuient sur l’étendoir et sur le tas de bois empilé juste en bordure du talus. Il n’a même pas bougé.
Le tronc est passé à 1,5 m derrière ma remorque et s’est abattu sur l’arrière de la pergola, ralenti dans sa chute par de grosses branches de frêne, cassées sous le choc, et par le malheureux noisetier, pas qu'un peu plié.Il va y avoir du boulot mais me voilà pourvu en bois d’allumage pour l’hiver prochain ! :) Je devrais même pouvoir (si j’en trouve le temps) tirer de tout cet amas de quoi faire quelques bols et cuillères !
La tronçonneuse a tourné toute la journée et, au soir, la pergola était presque entièrement dégagée. Les frêles kiwis sont intacts et la structure de châtaignier brûlé a subi très peu de dégâts. Juste deux barres horizontales du « toit » seront à changer à la prochaine occasion.
Le crash-test de la pergola est terminé et… réussi ! :)
Maintenant, il faut tout débiter, broyer, empiler, nettoyer… De quoi occuper encore quelques journées d’automne… ;)
La caverne de feuilles
Pile au coin !
Au boulot !… Équilibre, prudence, réflexion et estimation des forces en tension sont de rigueur…
Casse-tête du jour : arriver à sortir le tronc coincé entre le talus et la pergola sans toucher au jeune kiwi !
En fin de journée, reste un morceau de tronc perché, comme un souvenir…
Tags : tempête, arbre, peuplier, travaux
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Commentaires
2AgnèsLundi 26 Octobre 2020 à 21:01Coucou Philippe!
Bon courage pour le boulot!!! et félicitation pour le crash test
Mais...ça fait de très jolies photos! Quelle belle couleur verte :-)
Agnès
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Mercredi 28 Octobre 2020 à 10:15
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3ZabouLundi 26 Octobre 2020 à 22:06Coucou Philippe, quelle aventure et quel boulot ! Par chance, tu as pu sauver ta pergola et le kiwi. Tes photos sont superbes. Bon courage pour ce qu'il te reste à faire. Bisous-
Mercredi 28 Octobre 2020 à 10:16
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4MartineMardi 27 Octobre 2020 à 11:30
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triste à voir ...
Je viens de Bretagne ou Alex a fait des dégâts : Le cupressus planté par mon père il y a 75 ans a eu la bonté de ne pas s'abattre sur la maison...Mais il y a beaucoup de bois à dégager dans le jardin.
On vit une époque formidable .
Courage !
Bonjour Jeanne.
Tant que ça ne détruit pas la maison et que ça ne tombe sur personne, ça va. Mais c'est vrai que ça fait du travail à dégager !
Ici, les arbres qui tombent, ça fait presque partie du quotidien… En tout cas, ça fait partie des "joies" de la vie rurale dans la nature :)
Moi, Alex a déraciné mon dernier noyer ! Bonne occasion pour faire de belles cuillères et en replanter d'autres…
Bises et courage avec le virus !